Vous êtes parent d’un enfant dys et vous cherchez des solutions pour l’aider au quotidien ?
Entre les séances d’orthophonie, la psychomotricité et les aménagements scolaires, il est normal de se demander s’il existe d’autres pistes.
Certaines approches agissent non pas seulement sur le cerveau, mais aussi sur le corps : l’ostéopathie, la posturologie et la rééducation oro-faciale. Elles ne remplacent pas les soins classiques, mais peuvent parfois être un soutien précieux.
Qu’appelle-t-on les troubles “dys” ?
En France, 6 à 8 % des enfants sont concernés par un trouble spécifique des apprentissages (INSERM, 2019).
On distingue plusieurs profils :
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Dyslexie : difficultés de lecture et d’écriture.
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Dyspraxie : trouble de la coordination motrice.
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Dysphasie : trouble du développement du langage oral.
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TDAH : trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité.
Ces difficultés trouvent leur origine dans le fonctionnement cérébral. Mais elles s’accompagnent aussi parfois de déséquilibres posturaux, musculaires ou sensoriels.
L’ostéopathie : libérer les tensions pour mieux apprendre
Votre enfant se plaint de maux de tête, a du mal à se concentrer ou paraît tendu ?
Certains ostéopathes considèrent que des tensions au niveau du crâne, du cou ou du dos peuvent gêner la respiration, la posture ou la mobilité de la langue.
En libérant ces zones, l’enfant peut se sentir plus à l’aise dans son corps et plus disponible pour apprendre.
➡️ Toutefois, les preuves scientifiques restent limitées : une revue récente conclut que l’efficacité de l’ostéopathie pédiatrique est encore à démontrer (Dobson & al., Frontiers in Medicine, 2024).
👉 L’ostéopathie ne guérit pas la dyslexie, mais elle peut contribuer au bien-être corporel, et donc soutenir les apprentissages.
La posturologie : quand l’équilibre joue un rôle
Votre enfant se cogne souvent, a du mal à se tenir droit ou semble “perdu” dans l’espace ?
La posturologie s’intéresse à la manière dont notre corps se tient et à l’impact de la posture sur le cerveau.
➡️ Des recherches françaises montrent que les enfants dyslexiques présentent des particularités dans le contrôle postural et la proprioception (Quercia & al., 2019).
➡️ Travailler sur la posture avec des exercices, des semelles adaptées ou un suivi visuel peut améliorer la coordination motrice et l’équilibre.
👉 Les effets directs sur la lecture ne sont pas prouvés, mais un meilleur équilibre peut rendre l’enfant plus disponible pour les apprentissages.
La rééducation de la langue : renforcer la parole et la respiration
Certains enfants respirent par la bouche, bavent encore ou peinent à articuler.
La rééducation myofonctionnelle vise à renforcer la langue, améliorer la déglutition et clarifier la parole.
➡️ Des études montrent que ces exercices améliorent la motricité oro-faciale et la qualité de la parole chez des enfants présentant des troubles du langage (Guilleminault & al., Sleep Med, 2016).
➡️ Cette approche est souvent ludique et peut compléter l’orthophonie, en particulier pour les enfants dysphasiques.
👉 Une meilleure respiration et une langue plus tonique favorisent non seulement la parole, mais aussi l’attention en classe.
Une approche globale et complémentaire
Ces interventions corporelles ne remplacent pas l’orthophonie, la psychomotricité ni les aménagements scolaires.
En revanche, elles peuvent enrichir la prise en charge en travaillant sur des aspects souvent négligés : posture, respiration, motricité linguale.
✨ L’objectif n’est pas de “guérir” un trouble dys, mais d’offrir à l’enfant plus de confort, de stabilité et de confiance pour mieux avancer dans ses apprentissages.
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